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Chroniques d'une étudiante à la fac Lyon 2

11 avril 2012

Photos à Bron

Quelques photos (les premières d'une longue série) prises sur le campus (de Bron, mais est-il nécessaire de le préciser ?)

first

vitre à briser

 

 

aller viens

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27 mars 2012

Bienvenue au Bronx !

Ca y est !

Après deux arrêts pour cause d’incident, un contrôle de carte qui a immobilisé le tram à Bachut et un problème de fermeture des portes à Grange Blanche, vous êtes enfin arrivés sur le campus de Bron !! Certes avec 10 mins de retard, mais bon « y’a eu des problèmes avec le T2 », cette excuse se suffit à elle-même.

D’après la légende, le campus représente quelque chose.

D’ailleurs un de nos profs nous a lancé : « Bron, c’est Tchernobyl, le rayonnement en moins ! ». Ca promet !

En fait, les bâtiments sont sensés représenter un bateau. Le « forum », avec ses grandes bâches, symboliseraient les voiles.

Mais bon, il suffit de quelques mois sur le campus pour comprendre qu’il s’agit plutôt du Concordia de Costa Croisière, que d’un majestueux trois-mâts ! D’ailleurs, la BU prend la flotte !

 

L’architecture du campus, c’est l’absurdité même !

Par exemple, nos amphis sont désignés par des lettres en minuscules, et nos bâtiments par des lettres en majuscules. Jusque là, rien de bien compliqué, ni d’absurde me direz-vous. Mais c’était sans compter l’idée brillante qui a poussé les concepteurs à ne pas mettre l’amphi G dans le bâtiment G, à faire en sorte que le bâtiment F soit à côté du bâtiment Y et que pour aller au 3ème étage du bâtiment K, il faille prendre l’escalier du bâtiment L, qui lui-même est divisé en trois.  

 carte campus

Et nos emplois du temps ont été faits de sorte que nous profitions en maximum de cette architecture si…originale !

Par exemple :

Vendredi, 12h, j’ai cours dans l’amphi d, étrangement situé dans le bâtiment K. Cet amphi a la particularité de se trouver PILE entre les deux arrêts de tram Parilly et Europe. S’arrêter à l’une ou l’autre des stations ne nous arrange de toute façon pas plus.

Il est midi, le campus grouille d’étudiants qui vont au café filtre ou au RU. Pourtant, pour parvenir à mon amphi, il va bien falloir que je fende cette foule d’affamés, traverser le passage où se trouve le kiosque à sandwichs, me glisser entre la file d’attente à coup de « Pardon, excusez-moi, pardon », slalomer entre les étudiants qui attendent aux machines à café sans m’en renverser dessus, monter à contre-courant les marches qui mènent en haut de l’amphi et…ENFIN ! Je suis arrivée ! La journée peut commencer !

Après deux heures de cours, je dois me rendre dans le bâtiment F, celui qui est à côté du bâtiment Y, au tout début du campus. L’aventure continue : je dois remonter une volée de marche, traverser la passerelle de la BU, la redescendre, entrer dans le bâtiment, et trouver ma salle dans le dédale de couloirs verts qui le compose. Ouf ! j’ai un répit de 2h jusqu’à mon prochain changement de bâtiment.

Mon cours suivant se trouve en E 1017, soit à l’autre bout du campus (bah oui, sinon c’est pas fun !). Je dois donc refaire tout le chemin en sens inverse : remonter la passerelle, redescendre les escaliers, une fois, deux fois (si ça continue, je vais me retrouver dans les sous-sols de la fac !!), passer sous le bâtiment Filtre, traverser le parking, monter deux escaliers, souffler un bon coup et être fraîche et dispo pour deux nouvelles de bonheur !!

 

Plus j’y pense, plus je me dis qu’il n’y a pas besoin de faire du sport à côté de la fac. Il suffit d’être sur le campus du Bronx pour savoir que trouver ta salle va être sportif (complément de licence « parcours du combattant »).

Je pense même que si on organisait un cache-cache sur le campus, il y a certainement des étudiants qu’on ne retrouverait jamais !

J’arrive déjà à me perdre dans le mythique bâtiment K !

Tous les nouveaux étudiants le connaissent, pire, le craignent ! Avoir cours dans ce bâtiment, c’est avoir l’assurance de se perdre dans les couloirs, de se retrouver dans une salle inconnue (comme le placard à balais), ou passer sans s’en rendre compte dans un autre bâtiment, qui est tous sauf le bâtiment K !

Ce bâtiment est tellement…étrangement bâti qu’en début d’année, les étudiants qui y ont cours préfèrent se rendent à la fac une demi-heure avant le début du TD, afin d’y trouver la (bonne) salle. D’une part parce que les couloirs de ce bâtiment sont dénudés de toute logique, d’autre part parce que, si vous regardez bien la carte, vous observerez qu’il existe 2 bâtiment K, sans liaisons les reliant l’un à l’autre.

 

J’ai trouvé ce petit article, interview de l’architecte principal du campus, René Dottelonde :

"En 1968, Edgar Faure [alors ministre de l'éducation nationale.] décide de lancer deux universités expérimentales (Ok…), l'une à Vincennes dans des locaux existants, l'autre à construire à Lyon. […] Je n'avais pratiquement pas construit (oui, on s’en est rendu compte !), sinon deux cliniques privées (hahaha) et je me retrouve avec un projet de 52.000m². Pris de panique (ça explique l’architecture !), je vais voir Jean Prouvé, mon mentor, qui m'explique les techniques avec lesquelles je peux y arriver. On a ainsi construit une université utopique (c’est le cas de le dire !) dont le programme avait été préparé avec les étudiants et les enseignants (lesquels ? qui ? on veut des noms !!). L’euphorie de 1968 passée, je me suis bientôt retrouvé avec le bébé sur les bras. L'idée était de pouvoir déplacer la façade, agrandir les planchers, modifier les plateaux en fonction des besoins, idée censée ouvrir la voie à l'industrialisation dans le bâtiment. En réalité, ils n'ont pas changé une cloison depuis que c'est construit (c’est parce qu’il faudrait tout raser pour espérer reconstruire quelque chose qui tient la route !)".

Cet interview explique donc pourquoi le campus (1) ressemble à un complexe hospitalier, (2) a été fait à la va-vite, (3) tombe en ruine !

 

Heureusement, l’honneur est sauf: des personnalités célèbrent ont étudié à Lyon 2 (cliquez pour agrandir)

bron

 

C'est ça, la magie de Lyon 2 !!

 

 

24 mars 2012

Le Roi et l'Oiseau

On connaît tous les dessins animés de Walt Disney, de Pixar ou encore du Studio Ghibli. On a tous vu le Roi Lion, Pocahontas, Mulan...Ces films sont connus, reconnus, diffusés, recolorisés, resortis en DVD...

Parmi tout les dessins animés, j'aimerais vous en présenter un qui me tient à coeur. Il n'appartient à aucun des grand studios de production, mais il mérite pourtant d'être connu. Même s'il date.

Le Roi et l’Oiseau est un dessin animé français sorti en 1980. Réalisé par Paul Grimault et sur des textes de Jacques Prévert, il raconte une histoire à la fois cruelle et poétique :

Le roi Charles Cinq-Et-Trois-Font-Huit-Et-Huit-Font-Seize règne en despote sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, qui a bâti son nit en haut du gigantesque palais, ose le narguer.

Le roi aime l’art. Dans sa chambre deux tableaux se font face. L’un représente un jeune ramoneur, l’autre une jeune bergère. Les deux jeunes gens sont amoureux, mais le despote caresse l’espoir d’enlever et épouser la jolie bergère. Afin de lui échapper, les deux amoureux s’enfuient de leur tableau et, aidés par l’Oiseau, se réfugient dans la ville basse. Le roi et ses sbires se lancent alors à leur poursuite.

 le-roi-et-l-oiseau-V627_poster

 

L'histoire paraît somme toute assez simple. Cependant, elle est traversée de références (historiques), de dénonciations, de jeux de mots et d'une poésie qui en font un dessin animé plus poussé dans ses refléxions, plus recherché que la simple histoire d'amour impossible entre une Indienne et un colon Anglais. 

La bande originale est aussi magnifique. Berceuses mélodieuses et mélancoliques, elle a été composée par Wojciech Kilar. Trois des chansons ont aussi été créées par le compositeur français Joseph Kosma, sur des paroles de Jacques Prévert (!), peu de temps avant sa mort.

Le graphisme, les musiques et l’histoire font de ce dessin animé un film triste, parfois dur. Et cependant, c’est grâce à cette dimension sombre que le côté poétique prend toute son importance. La Beauté, et le Bien et le Bon y sont exaltés, prenant petit à petit le pas sur la tyrannie, la peur et l’injustice.

Ce n'est pas le film engagé d'un homme en colère qui, à travers Le Roi et l'Oiseau, revendiquerait quelque chose. Il n'y a aucune allusion politique, ni même l'expression d'une opinion partisane. La seul chose qui soit défendue ici, c'est la liberté.

roi-et-l-oiseau-01-g

 

Habituellement les "dessins animés" s'adressent aux enfants. Mais ce film n'est pas vraiment fait pour aux : ses dénonciations, ses références et sa portée sont difficilement compréhensifs pour un public trop jeune. De plus, certains passages peuvent être assez effrayants.

Pourtant, je considère ce dessin animé comme l'un des plus beau, à bien les égards: graphique, musique, histoire. Il sort de l'imaginaire "les dessins animés sont fait pour les enfants", et du monde rose des Walt Disney (c'est l'époque des premiers "Winnie l'Ourson). En fait, Le Roi et l'Oiseau est un conte, avec ses héros, ses méchants, sa cruauté, sa poésie et finalement sa "morale".

Pour les curieux, voici le lien dailymotion de la 1ère partie (sur 5) du film. Si vous aimez la poésie, dans ce qu'elle a de triste et de beau à la fois, regardez-le !

http://www.dailymotion.com/video/x8e0x7_le-roi-et-l-oiseau-1-5_creation

 

Vous ne serez pas déçus !

14 mars 2012

Le T2, début d'un long voyage

Perrache. Station du T2. 9h10.

Cette ligne est le passage obligé de tous ces universitaires qui se rendent sur le campus de Bron.

Tous les matins, à la même heure, les étudiants de Lyon 2 entrent en compétition à la station de tram Perrache pour obtenir une place assise.

Voici l’ensemble des tactiques et ruses que nous avons mises en place pour parvenir à nos fins.

1) Attendre le tram au bon endroit.

Au sol se trouvent de petites lumières orange qui matérialisent l’emplacement des portes du tram à leur ouverture. C’est donc une place stratégique pour l’étudiant du matin qui souhaite obtenir une place assise et ainsi finir sa nuit pendant le looong trajet (entre 35 et 40 mins, avec de la chance.).

*L’étudiant va tout d’abord chercher à se mettre AU BORD du quai, pour être le premier à entrer dans le tram et se garantir ainsi la place assise tant convoitée.

Or pour parvenir à cet emplacement, il existe plusieurs manœuvres.

-Arriver avec le T1 de Montrochet, descendre à Perrache et se retourner pour être PILE devant la porte du T2 quand celui-ci va arriver. C’est la tactique du « je descends-je remonte ».

-Lorsqu’il y a du monde, traverser les rails pour aller chercher un journal sur le quai d’en face, revenir de la même manière, monter la marche du quai et se retourner : « ni vu ni connu », l’étudiant est passé devant tout le monde sans déranger personne.

-Traverser la foule d’étudiants amassée sur le quai à force de « Pardon, Excusez-moi, pardon » pour parvenir au fameux bord. Cependant cette tactique n’est pas très prisé parce qu’elle est facilement grillable et peut être déjouée par un « Moi aussi je prends le tram jusqu’à Bron, donc t’attends derrière comme tout le monde !». Dans cette concurrence acharnée, la politesse et la diplomatie n’ont pas leur place (assise) !

/!\ Les étudiants habitués au trajet savent n’est pas très ingénieux de se mettre PILE sur la lumière au sol, en pensant que la porte va s’ouvrir juste devant soi, car le tram n’est jamais précis lorsqu’il s’arrête. Les coutumiers du fait savent qu’il y a toujours 1 mètre de décalage entre la lumière et les portes. La meilleure des tactiques ne consiste donc pas à se poster SUR la balise au sol, mais À CÔTÉ d’elle, plutôt sur la droite, car le tram s’arrête toujours plus loin que plus près.

2) L’entrée dans le tram.

*La deuxième stratégie que nous avons tirée de cette expérience quotidienne, c’est qu’il ne faut JAMAIS attendre aux emplacements de la première et de la dernière porte.

Car en effet, à l’avant comme à l’arrière, il n’y a que 4 sièges facilement accessibles dans la course aux places assises. Les étudiants futés vont donc attendre autour des balises du milieu, car son champ des possibles est plus large : 6 places assises à gauche, 6 places assises à droite.

C’est aussi pour cela qu’il est quasi essentiel pour l’étudiant de se poster à la droite de la porte : lorsque celle-ci s’ouvre, nous ne nous restent plus qu’à nous engouffrer dans la rame, badger nos carte TCL sur la borne de droite, et investir l’une des 6 places qui s’offrent à lui.

3) Eviter de se faire déloger

*Certes avoir une place assise est une réussite, mais une réussite incomplète ! A tout moment, un étudiant ennemi éclopé, un civil âgé, ou une mère enceinte peut –à juste titre- demander à un étudiant de lui laisser sa place. Protection des blessés et respect des anciens et femmes enceintes obligent, l’étudiant doit céder cette place si durement acquise. Heureusement pour les matinaux d’entre nous, les civils ne vont jamais jusqu’à Parilly-Université ou Université-Hippodrome. Ils s’arrêtent souvent à Grange Blanche ou à Ambroise Paré…ou à Vinatier, mais c’est une autre histoire !

Afin d’éviter de se faire déloger, les plus rusés ont développé une tactique qui consiste à prendre les places CONTRE la fenêtre. Ainsi, ce sont les étudiants installés côté allée qui devront laisser leur place !

 

MM

 

Dessin: Margaux Motin 

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  • Vie (et survie) d'une étudiante Lyonnaise à Lyon 2. Le tram, le secrétariat, les cours, les aléas de la vie étudiante sur le campus de Bron... Ah !Heureusement, qu'il y a aussi une vie à côté de la fac !
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